La filière « Menuiserie » se lance un nouveau défi et confectionne sur mesure des bics en bois.
Eric Dal, formateur en menuiserie, et ses stagiaires cherchaient une utilité aux chutes de bois de ses chantiers. Habitué à travailler sur des grandes pièces (portes, escaliers, meubles, terrasses,…), ce n’étaient pas les morceaux qui manquaient dans leur atelier. Après quelques recherches, le tour à bois s’est mis à chauffer ! Et une première série de bics et stylos ont été produit.
D’où leur est vraiment venue l’idée ?
Rien de bien compliqué, une vidéo sur YouTube a vite motivé les stagiaires à trouver des idées. En deux, trois clics, ils ont trouvé où se fournir les plumes de stylos et des bics (chez l’un de nos fournisseurs, Ardennes Wood) et le projet était lancé.
Construire un stylo de A à Z n’est pas si simple et requiert plusieurs étapes essentielles avant d’arriver au produit fini :
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- trouver le bois adéquat dans les chutes ou dans les arbres coupés par notre filière « Parcs et Jardins » ;
- créer la structure du stylo : incrustation et inclusion de différents bois, assemblage, collage, séchage ;
- creuser la structure en bois pour pouvoir y insérer la partie en laiton du bic ou du stylo (c’est dans cette partie que sera fixée la plume ou la pointe du bic ainsi que les cartouches) ;
- araser ! C’est-à-dire, nettoyer les excédents de colle de manière à ce que ça soit propre et que la partie en laiton entre facilement à l’intérieur du bois ;
- passer au tour à bois avec le porte outil pour lui donner sa forme ;
- poncer, teindre (différents effets, différentes couleurs, vernis naturel selon la créativité des stagiaires) ;
- Et enfin, assembler le bic ou le stylo à la main et délicatement car il ne faut pas tordre la pointe ni le support en laiton.
« Il y a eu beaucoup de casses au début, surtout quand on veut faire quelque chose de plus compliqué avec des petites pièces. Cela m’a donné d’autres idées comme de récupérer le bois d’un lit d’enfants pour en faire un bic « souvenir ». J’ai aimé travailler en finesse et je le referai avec plaisir »
Jean-Marc, stagiaire en menuiserie depuis plus d’un an.
Grâce à cette nouvelle expérience, ils ont appris que le métier de menuisier demandait aussi beaucoup de créativité et de délicatesse. Les stagiaires ont travaillé avec beaucoup de précision et de concentration. Bien que la menuiserie soit un métier technique et manuel, ils se sont aussi rendus compte qu’il faut une bonne dose d’inventivité et d’imagination pour créer des pièces uniques !
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Et maintenant, les idées fusent pour en produire de nouveaux. Les futures chutes de bois seront bien recyclées !